En complément des drainages lymphatiques, il est possible de suivre quelques conseils alimentaires afin d’optimiser et de faire durer les effets. 

Voici différents points pour lesquels on doit être attentif : 

La température de cuisson :

     Les molécules qui font réagir nos cellules immunitaires sont appelées des antigènes. Le plus connu d’entre eux est le lipopolysaccharide. Dans les publications scientifiques, il est désigné par le sigle LPS. Les cellules immunitaires ne peuvent pas faire la différence entre les LPS de bactéries vivantes ou mortes.

     La cuisson de notre nourriture tue une grande partie des bactéries, mais cela ne réduit pas la présence des LPS qui ne sont pas sensibles à la chaleur.

     Si une grande quantité LPS passe dans la circulation lymphatique ou sanguine, ils peuvent provoquer des réactions inflammatoires aigues et entraîner la mort. Une exposition régulière à une petite quantité de LPS provoque des phénomènes d’inflammations chroniques diffus dans plusieurs organes comme les poumons, le système nerveux et le cœur.

L’huile ou la matière grasse utilisée pour la cuisson :

    Les lipides oxydés sont les principales sources de radicaux libres circulant dans la lymphe.

     Les lipides oxydés sont responsables des maladies cardio-vasculaires, des phénomènes d’inflammations chroniques au niveau du système nerveux, du foie, des poumons et des articulations, et ils favorisent le développement de certains cancers.

    Les huiles végétales qui contiennent une grande quantité d’acides gras insaturés sont bonnes pour la santé, mais elles s’oxydent facilement quand elles sont chauffées. Les fritures sont les premières sources de radicaux libres issues directement de notre alimentation.

      Les huiles végétales contiennent beaucoup d’oméga-6 et d’oméga-3, elles doivent être consommées dans les deux mois après leur ouverture. Elles sont très sensibles à la lumière, il est donc préférable d’acheter celles conditionnées dans des bouteilles opaques.

Huiles riches en acides gras poly insaturés facilement oxydables à la cuisson : 

– huile de graines de lin

– huile de carmeline

– huile de tournesol

– huile de pepins de raisins

– huile de noix

Huiles riches en acides gras mono instaturés facilement oxydables à la cuisson : 

– huile d’olive

– huile de sésame

– huile de mais

– huile de colza

– huile d’arachide

– margarine

Matières grasses saturées pouvant être utilisées pour des cuissons prolongées : 

– huile de coco

– beurre

– huile de palme

– saindoux

– graisse de canard ou de porc. 

La consommation de métaux lourds présents dans les aliments  / les jeûnes :

     Notre corps crée de petites molécules capables de piéger les métaux lourds afin d’éviter qu’ils ne se fixent sur les protéines de nos enzymes. Ces molécules sont appelées glutathion.

     Une carence en glutathion est associée à des risques accrus de développer du diabète, des maladies neuro-dégénératives, des troubles cardiovasculaires et respiratoires.

     La viande, les lentilles, l’avoine et le tofu sont d’excellentes sources en acides aminés soufrés nécessaires à la production de glutathion.

      Le transport des minéraux est régulé au niveau de la muqueuse intestinale par l’expression de transporteurs spécifiques. Une carence en minéraux entraîne une augmentation du nombre de transporteurs et favorise la réabsorption des métaux lourds qui avaient été éliminés par le foie dans la bile.

     Les jeûnes trop longs entraînent des carences en minéraux et aboutissent paradoxalement à re-contaminer le corps avec ses propres métaux lourds.

      Le meilleur moyen de se prémunir contre ces risques est de consommer des eaux fortement minéralisées (magnésium) ou, en cas de graves carences, des compléments alimentaires riches en minéraux (magnésium et zinc).

Produits de la mer à risque : 

– requin / thon +++

– saumon / calamars ++

– Sardine / anchois +

Viandes à risque : 

– foie /abats +++

– os ++

Céréales à risque : 

– riz noir +++

– riz blanc ++

– soja +

 La consommation de viande rouge :

     La viande rouge n’est pas toxique en elle-même, mais elle contient une grande quantité de fer qui peut accélérer l’oxydation des lipides.
Il faut éviter de cuire la viande rouge trop longtemps et à une température trop élevée. La consommation de viandes saignantes ou bleues présente moins de risques que celle des viandes cuites à point.

      Le fer présent dans la viande peut oxyder les lipides dans la poêle, mais aussi à l’intérieur de notre estomac et de nos intestins. Il faut éviter de consommer de la viande rouge avec des frites ou des salades assaisonnées avec une grande quantité d’huile végétale au cours du même repas.

     Le fait de hacher, congeler ou saler la viande accélère son oxydation. Les steaks hachés et surtout les saucisses et les saucissons sont des sources de contamination très fréquentes aux radicaux libres.

La consommation d’alcool :

    Les boissons alcoolisées ne sont pas des poisons, il n’est donc pas utile de les éliminer complètement. En effet, il a été prouvé que les vins rouges qui contiennent une grande quantité de polyphénols permettent de limiter l’apparition de LDL oxydés dans le corps. D’autres études, moins nombreuses, semblent suggérer que l’éthanol en lui-même permettrait de faire baisser le taux de LDL au profit du bon cholestérol, le HDL.

       L’ensemble de la communauté scientifique qui étudie ces sujets n’a pas encore identifié la quantité de vin rouge idéale à consommer, mais il y à un accord commun pour dire qu’il est préférable de boire un verre de vin le midi et le soir tous les jours que d’en boire cinq le vendredi et le samedi soir.

L’ajout de sel :

      Les ions sodium de notre alimentation favorisent la rétention d’eau au niveau du milieu interstitiel. En augmentant la pression artérielle, ils accroissent la quantité de fluide qui sort des capillaires vers le milieu interstitiel. De plus, ils s’accumulent eux aussi dans ce milieu et empêchent les vaisseaux sanguins et lymphatiques d’absorber les excédents de fluides favorisant ainsi l’apparition d’œdèmes.

      Toutes tentatives de réduire les phénomènes de rétention d’eau doivent impérativement s’accompagner d’une diminution de la consommation de sodium.

     La quantité de sel que nous ajoutons nous-mêmes avec notre salière ne représente qu’une petite partie des ions sodium qui sont déjà présents dans les aliments industriels que nous achetons. Ceux qui en contiennent le plus sont: le pain, les soupes, les fromages, les plats déjà préparés et certaines eaux minérales.

Ratio oméga 3 / oméga 6 :

   Il est important de contrôler ce ratio car certaines huiles comme l’huile de noix ou de colza contiennent beaucoup d’oméga 3 mais trop d’oméga 6. Cet équilibre est donc favorable à la création de réactions inflammatoires.

Aliments oméga 3 > oméga 6 :

– poissons gras (saumon, thon)

– huile de lin

– graines de chia 

– viandes

– oeufs

Aliments riches en oméga 6 : 

– huile de tournesol

– huile de mais

– huile de colza

– huile de noix

Avoir des apports suffisants en :

 Vitamine D :

            La vitamine D a plusieurs fonctions : en plus de participer à la régulation de la concentration du calcium dans le sang, elle a également des vertus anti oxydantes et elle régule les réactions des cellules immunitaires. Elle permet donc de réduire es réactions inflammatoires.

            Des apports réguliers en vitamine D sont indispensables pour maintenir l’équilibre inflammatoire de la lymphe.

Zinc, fibres solubles et protéines :

      Les carences en zinc, en protéines et en fibres solubles entrainent une altération de la barrière intestinale.

            Les nutriments présents dans notre nourriture influencent directement la formation de la lymphe au niveau du milieu interstitiel. Les grandes protéines du sang comme l’albumine permettent de réabsorber une partie des excédents du liquide interstitiel vers l’intérieur de la circulation sanguine pour ensuite l’éliminer dans les urines.

            Une carence en protéines aboutit à une diminution de la concentration en albumine et donc entraine une augmentation du volume de liquide interstitiel qui aura pour conséquence d’engorger les vaisseaux lymphatiques.

La vitamine E :

     Il existe deux solutions alternatives aux régimes restrictifs en graisses pour limiter les risques d’oxydation des lipides. La première est d’augmenter la concentration en antioxydants circulant dans le système lymphatique tandis que la deuxième consiste à bloquer une partie de l’absorption des lipides au niveau du système digestif.

     La vitamine C est un bon antioxydant, mais étant soluble dans l’eau, elle pénètre directement dans les capillaires sanguins au niveau des intestins sans entrer dans les vaisseaux lymphatiques.

     La vitamine E liposoluble est la seule vitamine qui permet de lutter contre l’oxydation des lipides qui circulent dans le réseau lymphatique.

     Les fibres solubles permettent de réduire l’absorption des graisses consommées au cours du même repas par les vaisseaux lymphatiques.

Diminuer ses apports en :

 Fructose :

             Une consommation trop importante de fructose (sucre des fruits) non seulement diminue la synthèse des protéines nécessaires à la liaison des cellules intestinales mais génèrent aussi une prolifération de mauvaises bactéries qui entraineront des réactions inflammatoires pour in fine endommager la barrière intestinale.

Graisses hydrogénées, huiles minérales

     Plus la viscosité de la lymphe augmente, plus sa circulation est ralentie. La quantité et la nature des lipides issus de l’alimentation modifient grandement la viscosité de la lymphe.

     Il ne faut pas faire de régime sans matière grasse, car celle-ci est indispensable à de nombreuses fonctions vitales comme la synthèse des hormones et des parois de nos cellules.

    Il est préférable de consommer des lipides le matin mais pas le soir, car l’immobilité durant la nuit et la chute naturelle de notre chaleur corporelle diminuent la circulation lymphatique.

    Les graisses saturées augmentent la viscosité de la lymphe de manière plus importante que les lipides insaturés (oméga-3, oméga-6, oméga-9).

     Les plus mauvaises graisses pour la santé sont les graisses hydrogénées des viennoiseries et des margarines ainsi que les huiles minérales que l’on retrouve sur l’encre des emballages de certains aliments ainsi que dans les baumes à lèvres.

En conclusion, il ne s’agit pas de changer toutes ses habitudes alimentaires, mais plutôt essayer de mettre en place ces quelques conseils et ainsi consommer en conscience.

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez des questions sur le sujet.